TPE
LYCEE MICHELET
MATIERE ET FORME
HISTOIRE ET DEFINITION
A) Définition
L'aspartame est un édulcorant artificiel synthétisé pour la première fois en 1965. C'est un dipeptide(1) composé de deux acides aminés naturels, l'acide aspartique et la phénylalanine. Il est l’édulcorant artificiel le plus proche du sucre naturel en terme de goût, sans posséder le goût métallique et amer qu’ont beaucoup d’autres sucres artificiels.
Il a un pouvoir sucrant environ 200 fois supérieur à celui du sucre et est utilisé dans tous les paquets de chewing-gum avec ou sans sucre, tous les produits light, soda, coca, sucrettes ainsi que dans les médicaments... plus de 1000 produits en contiennent. Il est autorisé dans de nombreux pays, et est référencé dans l'Union européenne par le code E951.
Il est aussi appelé ester méthylique de l'aspartyl-phénylalanine. On peut ainsi en déduire qu'il fait parti de la famille des esters.
(1) Un dipeptide est une molécule constituée de deux acides aminés liés par une liaison peptidique.
B) Histoire
L'aspartame aurait été découvert en 1965 par James Schlatter, un chimiste de la société G. D. Searle & Company, lors de la synthèse d'un tétrapeptide devant être testé comme médicament anti-ulcères. Schlatter a goûté le produit par accident en humectant son doigt pour attraper une feuille de papier. James Schlatter synthétisa des composés de structure voisine, mais le produit commercialisé sous le nom d'aspartame est le composé original.
Il est mis sur le marché aux Etats-Unis en juillet 1974 après l'accord de la Food and Drug Administration (FDA). Mais en décembre 1975, elle suspend cette autorisation à la suite d'une enquête qu'ils ont menée et de doutes sur la question. Il est finalement autorisé dans les aliments solides en 1981, et dans les liquides en 1983. En 1988, il est autorisé en France. En 1994, l'aspartame est alors approuvé dans plus de 90 pays. En 1996 J.W. Olney publie un article remettant en cause l'innocuité de l'aspartame. Il accuse l'aspartame d'être à l'origine de l'augmentation des tumeurs au cerveau aux Etats-Unis. Le sujet est alors devenu polémique. En 2002, le comité scientifique de la Commission européenne confirme son avis sur l'innocuité de l'aspartame alors que l'Agence française de sécurité sanitaire (AFSSA) indique dans son rapport : « La consommation d'aspartame chez l'homme, même dans des populations particulièrement exposées comme les enfants diabétiques, ne dépasse pas la dose journalière admissible (DJA), notamment en France ».
De son coté, en 2013 l'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) a réétudié les risques sanitaires liés à l'aspartame. Ils en concluent que « L'aspartame et ses produits de dégradation sont sûrs pour la consommation humaine aux niveaux actuels d'exposition ».
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